Variations sur le thème dune fable de Lafontaine :
le chartier embourbé
Les enfants ont reçu la fable originale et ont dû la transformer. Certains ont gardé le texte et ont expliqué les termes poétiques ou de vieux français et dautres nont gardé que lidée maîtresse et ont laissé libre cours à leur imagination (parfois débordante).
Voici le texte de départ :
Le Phaéton d'une voiture à foin
Vit son char embourbé. Le pauvre homme était loin
De tout humain secours : c'était à la campagne
Près d'un certain canton de la basse Bretagne,
Appelé Quimper-Corentin.
On sait assez que le Destin
Adresse là les gens quand il veut qu'on enrage :
Dieu nous préserve du voyage !
Pour venir au chartier embourbé dans ces lieux,
Le voilà qui déteste et jure de son mieux,
Pestant, en sa fureur extrême,
Tantôt contre les trous, puis contre ses chevaux,
Contre son char, contre lui même.
Il invoque à la fin le dieu dont les travaux
Sont si célèbres dans le monde :
«Hercule, lui dit-il, aide-moi. Si ton dos
A porté la machine ronde,
Ton bras peut me tirer d'ici»
Sa prière étant faite, il entend dans la nue
Une voix qui lui parle ainsi :
«Hercule veut qu'on se remue;
Puis il aide les gens. Regarde d'où provient
L'achoppement qui te retient;
Ôte d'autour de chaque roue
Ce malheureux mortier, cette maudite boue
Qui jusqu'à l'essieu les enduit;
Prends ton pic et me romps ce caillou qui te nuit;
Comble-moi cette ornière. As-tu fait ? - Oui, dit l'homme.
- Or bien je vas t'aider, dit la voix. Prends ton fouet.
- Je l'ai pris. Qu'est ceci ? mon char marche à souhait.
Hercule en soit loué !» Lors la voix :«Tu vois comme
Tes chevaux aisément se sont tirés de là.
Aide-toi, le Ciel t'aidera.»
Et voici quelques transformations :
La charrette enfoncée
Le conducteur dune voiture à foin vit sa charrette enfoncée dans la boue.
Celui-ci était loin de toute vie humaine. Cétait à la campagne, près dun village de la basse Bretagne appelé Quimper-Corentin.
On sait que le destin envoie là-bas les personnes quil veut rendre furieuses.
Dieu nous préserve du voyage !
Revenons à la charrette enfoncée. Voilà que le conducteur manifeste sa mauvaise humeur et jure tant quil peut, râlant, en sa fureur extrême, contre les trous puis contre ses chevaux, contre sa charrette et contre lui-même.
Il appelle finalement le dieu dont les travaux sont si célèbres dans le monde : « Hercule, lui dit-il, aide-moi ! Si ton dos a porté la Terre, ton bras peut bien maider à sortir de cette situation. »
Sa prière étant faite, il entend une voix, venant du ciel, qui lui dit : « Hercule veut quon se remue, puis il aide les gens. Regarde doù provient lobstacle qui retient ta charrette. Enlève autour de chaque roue ce malheureux sable mouillé, cette maudite boue qui montent jusquà lessieu. Prends ton pic et détruis ce caillou qui bloque ta charrette. Remplis ensuite ces trous. Las-tu fait ?
-Oui, dit lhomme.
-Très bien, je vais taider, dit la voix. Prends ton fouet.
-Je lai pris. Que se passe-t-il ? Ma charrette roule convenablement ! Hercule en soit loué ! »
Alors, la voix venant du ciel dit : « Tu vois comme tes chevaux se sont facilement tirés de là. Aide-toi dabord et le reste sarrangera. »
Mélissa
Le paysan embourbé
Le tracteur dun paysan sétait embourbé. Il ny avait personne à lhorizon, cétait à la campagne, un village appelé Quimper-Corentin, en basse Bretagne.
Parfois, quand le destin sen mêle, on pense quil vaut mieux rester au lit.
Il essaye de se sortir de là en jurant et en pestant contre les trous, le tracteur et lui-même.
Il pense au dieu dont les travaux sont si célèbres. « Hercule, lui dit-il, aide-moi ! Si ton dos a porté la machine ronde, ton bras peut me tirer dici. »
En réponse à sa prière, il entend une voix qui lui dit : « Hercule veut quon se remue, puis il aide les gens. Regarde doù vient la boue et enlève-la. Prends le cric et casse ces cailloux qui tempêchent de passer. Bouche les trous et mets une planche en-dessous de chaque roue. Las-tu fait ?
-Oui, dit lhomme. Mais que se passe-t-il ? Le tracteur roule ! Hercule en soit loué ! »
Alors, la voix répond : « Aide-toi et le ciel taidera ! »
Mehdi
Le camionneur embourbé
Le chauffeur dun camion de nourriture sest embourbé. Le pauvre homme est loin de tout garage. Il se retrouve en pleine campagne, dans un petit village de la basse Bretagne qui sappelle Quimper-Corentin.
Il y a des jours comme ça où le destin vous joue des tours.
Notre gaillard se met à jurer comme un charretier, dabord contre les trous, puis contre son moteur, puis contre ses roues et enfin contre lui-même.
Il prie le petit Jésus de lui venir en aide, vu que celui-ci fait des miracles. A la fin de sa prière, il entend dans sa tête une petite voix qui lui dit : « Bouge-toi, mon vieux. Prends courage. Ce nest pas la première fois que ça tarrive. Retrousse tes manches et regarde si tu peux te sortir de là. »
Le conducteur se calme, va dans la remorque et sort plusieurs planches de bois. Il en fait une espèce de pont et remet les 300 chevaux en route. Il échoue une fois, recommence une deuxième fois et la roue du camion se dégage. Ouf ! Dieu en fut remercié et la voix lui dit : « La morale de cette histoire est :aide-toi et le ciel taidera ! »
Loris
La voiture en panne
Un jeune conducteur vit sa voiture tomber en panne sur un petit chemin de campagne dans lArdenne profonde, non loin de Redu. Loin de tout secours, évidemment. Il essaye de téléphoner mais la batterie de son GSM est déchargée ! Voilà quil se met à jurer de son mieux, râlant de toutes ses forces contre sa voiture, puis contre son téléphone mobile et contre lui-même.
Finalement, il demande à Dieu de laider. Sa prière étant faite, une idée lui traverse lesprit : il prend le manuel du véhicule dans lequel la cause de sa panne est inscrite, et il suit les instructions, ce qui lui permet de redémarrer et de se rendre dans un garage des environs.
« Aide-toi et le ciel taidera ! »
Quentin
La BMW embourbée
Le conducteur dune BMW 320D
Vit son véhicule embourbé.
Le pauvre homme était loin
De tout village humain .
Cétait à Outsiplou-les-Bains-de-Pieds
Et pas du tout habité.
Cest toujours là quon va
Quand son GSM est plat !
Pour revenir à ce pauvre gars
Qui est toujours là,
On lentend râler et pester
Sur tout ce qui bouge et sur sa BMW.
Il appelle alors Touring-Secours :
Ces gens sont si connus pour leurs recours.
« A laide,
Jai besoin daide :
Je suis coincé dans la boue
Et ça me rend fou ! »
« Nous arrivons dans lheure
Avec un tracteur. »
Trouvant le temps long,
Il creusa un sillon,
Y mit des bâtons
Et son moteur tourna rond.
Quand le patrouilleur arriva,
Il nétait déjà plus là.
« Aide-toi et le ciel taidera »
Jean-Christophe
Papa et son VTT
Papa était coincé avec son VTT. Il était en train de senfoncer dans les sables mouvants au cur de la forêt amazonienne. Il sénerva et faillit casser son vélo. Il décida dappeler maman.
« Allô, poussin, dit-il, peux-tu venir maider ? Ma chaîne est cassée et je menfonce. Toi qui as pu supporter 3 enfants, tu pourras bien faire quelque chose pour moi
Bouge-toi mon vieux, répondit maman. Je regarde la télé ! Sers-toi de ta cervelle et utilise un serpent pour te tirer de là. »
Papa saccrocha donc à un de ces reptiles et celui-ci le tira. Il sen sortit sain et sauf.
« Aide-toi et ta femme taidera »
Leila
Le motard énervé
Le conducteur dune Harley-Davidson
Vit son engin défoncé. Le caïd était loin
De sa bande, cétait à Manhattan,
Près dune banlieue banale
Portant le nom de Chinatown.
On sait assez que les voyous
Règlent là de leur mieux
Les comptes quils ont entre eux.
Mais revenons à notre motard.
Le voilà qui hurle et frappe les loubards
Qui passaient par là, par hasard.
Il pense enfin à son pote de confiance,
Celui qui, dans la bande, soccupe des finances.
De son portable, il appelle Gérard :
« Vieux, aide-moi, envoie-moi des dollars ! »
Gégé alors lui répondit :
« Si tu veux du blé, mon gars,
Commence par bosser. Ensuite, on verra. »
Le malheureux dut donc, en ravalant sa rage
Se présenter à pied au bureau de chômage.
Il se fit engager à la sécurité
Où il devint bien vite le meilleur employé.
Largent ainsi gagné lui permit à la fin
De faire réparer son magnifique engin.
Gérard alors, très généreux,
Lui fit livrer une paire de pneus.
« Aide-toi et Gérard taidera »
Camille